La Châsse

 

Le 17 mars 664, Gertrude meurt pendant la messe à laquelle elle assiste. Son corps est alors déposé dans un caveau de la première église mérovingienne.

On sait que l’empereur Henri III a tenu à porter lui-même, sur ses épaules, les restes de la « vierge Gertrude » lors de l’inauguration de la nouvelle église en 1046.

L’abbesse Elisabeth de Brugelette, en 1272, incite le chapitre de faire commande de la confection d’une châsse digne du corps saint.

De 1272 à 1298, ils réalisèrent l’extraordinaire châsse qui fut durant 7 siècles et demi un des plus grands chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie médiévale.

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Le 8 juillet 1292, on a trace d’un premier inventaire du corps de la sainte : le squelette est intact à l’exception d’un doigt et d’une vertèbre se trouvant à Cologne.

Les reliques et la châsse connaissent bien des aventures au cours des siècles suivants.

En 1857, la châsse subit une importante restauration et on la place dans un coffre vitré.

Le mardi 14 mai 1940, Nivelles est bombardée, la collégiale est en feu et le trésor est à jamais perdu. Ce n’est que les 25 et 26 juillet que l’on commence l’insoutenable inventaire. La châsse était quasiment détruite mais les reliques étaient sauves. Le 19 août 1940, dans la sacristie de la collégiale, ont procède à l’inventaire des ossements. Le 26 septembre suivant, les reliques sont placées dans un simple cercueil de bois.

Après les péripéties bien connues, on demande à Félix Roulin d’exécuter la châsse actuelle. Elle est livrée le 2 octobre 1982.

Photo de la châsse

Sainte Dame Gertrude peut, ainsi, dans une châsse résolument moderne, faire son Tour et continuer à jouir de la vénération des nivellois et de tous ses fidèles.

 

 

Extrait d’un article de Pierre Chantraine